Bardage /
Vêture
Agencement
intérieur
Structure
–
Parquet /
Lambris
Aspect
Aubier
non distinct
Bois parfait
blanchâtre à brun très pâle
Fil
droit à peu ondulé
Grain
fin
Durabilité naturelle*
Champignons
5-Non durable
Insectes de bois sec
D-Durable
Termites
S-Sensible
Classe d’emploi sans traitement*
Classe 1 | L3 |
Classe 2 | L2 |
Classe 3.1 | N |
Classe 3.2 | N |
Classe 4 | N |
Légende :
L3 > 100ans
L2 entre 50 et 100 ans
L1 entre 10 et 50 ans
N à ne pas prescrire
(d’après la norme FD P 20-651)
(* : uniquement pour le duramen)
Propriétés mécaniques (à 12% d’humidité)
Imprégnabilité
Module d’élasticité longitudinal
Contrainte à la rupture en flexion
Contrainte à la rupture en compression
Duramen
Aubier
Usinage, mise en œuvre et façonnage
Séchage
plutôt lent – assez difficile notamment lorsque le bois est nerveux, ce qui est fréquent dans l’ouest breton.
Sciage
sans difficulté mais puissance nécessaire pour les hêtres durs
Profilage
sans difficulté particulière
Collage
facile avec une forte pression de serrage
Finition
prise de teinte uniforme
Bon à savoir
FOCUS sur … le traitement haute température (tht)
Le traitement par haute température des bois est une technologie qui offre une nouvelle voie de valorisation pour le hêtre.
Grâce à ce procédé, le bois acquiert une couleur chocolatée très esthétique et apporte une réponse en intérieur pour palier la problématique des bois tropicaux.
Il permet également une valorisation en extérieur en conférent une durabilité à l’essence.
Usage & qualité du bois en Bretagne
En Bretagne, seule 5 % de la surface forestière en hêtre est en futaie. Ces bois en majorité situés dans le sud est de la région sont de bonne qualité et peuvent être valorisés en menuiserie intérieure, parquet, plan de travail… On retrouve cette qualité de bois dans les régions limitrophes ce qui explique qu’un grand nombre de scieurs s’approvisionnent aussi en Normandie et Pays de la Loire.
Les 95% restant sont des bois issus de taillis sous futaie. Soumis à des à-coups de sylviculture, ces peuplements produisent des bois très nerveux de qualité inférieure. En Bretagne, le hêtre souffre comme dans d’autres régions d’un marché au ralenti. Cette situation peu propice a amené les propriétaires à conserver leurs arbres sur pied faute de débouchés. Les peuplements vieillissants sont souvent touchés par le cœur rouge du hêtre qui est la résultante d’un début d’attaque de champignons. Le bois devient plus cassant et perd sa facilité d’imprégnation.
Les débouchés pour ces bois sont le chauffage ainsi que les cales à palettes.
Les enjeux autour du hêtre en Bretagne
Longtemps utilisé en menuiserie, le hêtre connait depuis plusieurs années un marché au ralentit. Certains le jugent comme “passé de mode”, “sans caractère”. C’est pourtant une essence intéressante au vu de sa facilité de transformation. Certains industriels ont essayé de relancer l’usage de cette essence en développant des produits innovants comme le LVL de hêtre : le Baubuche qui séduit les architectes.
En Bretagne, certains professionnels ont développé des gammes de parquet en hêtre flammé (Panaget) ou le traitement par haute température du hêtre pour le valoriser en extérieur ou dans les pièces humides (ThermoColorBois).
C’est une essence que la filière doit revisiter et rebooster. Un travail surement à faire avec le concours d’architectes et de designers.